Il y a un an, le collectif En Mode Climat se mettait en place avec un objectif : changer les lois, pour que la mode réduise ses émissions de CO2. À l’origine de ce mouvement : Julia Faure, la fondatrice de la marque Loom, et 500 autres marques parmi lesquelles on compte : Picture Organic Clothing, Hopaal, 1083, Asphalte… Le postulat est simple mais alarmant, il existe une prime au vice, un mécanisme qui pousse à produire vite et mal, plutôt que ‘moins mais mieux’. Il faut donc une législation forte qui les oblige à adopter un modèle plus raisonné. Car oui, la mode impacte énormément la planète et les personnes qui travaillent pour cette fast-fashion. On vous explique tout.
LA MODE POLLUE ET DÉRÈGLE LE CLIMAT
L’industrie textile a un impact environnemental désastreux et fait partie des industries les plus aggravantes du dérèglement climatique. Les scientifiques le disent : pour que notre Terre reste habitable, l’industrie textile doit diviser ses émissions de gaz à effets de serre par trois d’ici 2050. Au delà du problème climatique, la mode pollue énormément. D’après un rapport d’Oxfam, 20% de la pollution de l’eau mondiale provient des traitements de teintures de nos vêtements.
LA MODE AGGRAVE LES DISPARITÉS SOCIALES
En 2013, à quelques kilomètres de Dhaka au Bangladesh, une énorme usine textile s’effondre, faisant plus de 1100 morts et au moins le double de blessé.e.s. La tragédie dans cette usine qui produisait pour tous les grands acteurs de la fast-fashion, a mis la lumière sur tout une industrie où les conditions de travail sont déplorables.
Si certains ont ouvert la yeux, la majorité ne s’est pas emparée du problème et le désastre toujours actuel du génocide des Ouïghours nous rappelle que le combat pour la justice ne fait que commencer.
LA PRIME AU VICE
Lorsqu’on produit, on pollue, c’est aussi simple que cela. Pour polluer moins, il existe des solutions, mais cela a un coût. En face, les entreprises qui ne font pas d’effort n’ont pas à supporter ces coûts, c’est cela qu’on dénonce et qu’on veut changer.
Quand on produit localement (en Europe), on paie forcément plus cher. Un SMIC au Bangladesh, c’est 82€, contre 740 au Portugal ou 1539€ en France. Evidemment, proposer un sac fabriqué en Europe vs en Asie ne peut pas être vendu au même prix. Mais comment s’y retrouver en tant que consommateur? et pourquoi payer 3 fois plus cher pour un produit dont l’usage est similaire?
Ce qu’on propose avec le collectif En Mode Climat, c’est de rééquilibrer la balance. Favoriser une production et une consommation responsable, produire moins mais de meilleure qualité, réparer, réemployer. Il faut taxer les entreprises polluantes du secteur et en face aider les entreprises qui oeuvrent dans le bon sens.
Nos grands-mères disaient ‘On a pas les moyens d’acheter pas cher’, ça tombe bien, la planète non plus. Merci Mamie, on n’a jamais rien entendu d’aussi vrai.
CE QU’IL FAUT RETENIR
En achetant un produit pas cher à une entreprise qui ne pense qu’à son compte de résultat, tout le monde est perdant (sauf les actionnaires qui toucheront leurs dividendes). Alors pour changer cela, En Mode Climat se bat afin de changer les lois. Et si vous aussi vous souhaitez combattre la fast fashion, on vous propose d’aller y faire un tour sur ce lien. Pas besoin d’être parfait pour rejoindre le mouvement, mais simplement de vouloir participer au changement d’une industrie qui ne tourne pas rond.
Et si vous avez besoin d’un nouveau sac à dos anti fast-fashion, pensez à nous ! Par contre si vous n’en avez pas besoin, ne l’achetez pas. :) C’est surtout ça mieux consommer ! Vous pouvez aussi revendre le vôtre, le réparer, ou le donner à quelqu’un dans le besoin…