Lorsqu’on pratique le ski de randonnée, la conversion est un exercice auquel on ne peut échapper. La montagne s’explore tant dans sa verticalité que dans son horizontalité.
Pour arriver au sommet, on tire des lignes en large et en travers, gagnant quelques dizaines de mètres sur la gravité à chaque fois. Le ski de randonnée replace l’effort nécessaire pour grimper à la place qu’il mérite. On pousse sur les jambes, les bras, on prend le temps, le corps chauffe, on fait une pause, on écoute, on regarde. Le ski de randonnée permet de s’aventurer là où les remontées mécaniques ne nous emmènent pas. Le ratio entre dépense physique pour monter et plaisir à la descente s’équilibre. En marge des domaines skiables ou dans des espaces vierges de toute présence humaine, la relation avec la montagne retrouve toute son humilité.
Copyright Julien Donnadieu
S’il y a une marque qui nous fait rêver dans ce milieu chez La Virgule, c’est bien ZAG. Créée en 2002 à Chamonix, ils innovent dans des produits toujours plus techniques et exigeants, plaçant la responsabilité du skieur et de son matériel au centre des choix de conception. Le sourcing de matières premières, toujours plus responsable ; et les lieux de production européens en sont le parfait exemple. Quand une marque pionnière dans son domaine choisit de s’engager, évidemment ça nous plait.
Le nom de la marque et son logo sont le reflet de la conversion à ski. Mais 20 ans après sa création, cela évoque tellement plus. L’industrie de l’outdoor doit se réinventer rapidement, doit engager une conversion comme elle n’en a jamais fait auparavant.
Avec ZAG, nous avons donc décidé ensemble d’ouvrir une nouvelle voie, de faire notre trace. Nous devons montrer qu’il est possible de concevoir, de produire et de pratiquer différemment.
Nous avons donc lancé un projet inédit, du jamais vu dans dans l’outdoor, comme dans l’upcycling : co-concevoir et commercialiser un sac de ski de randonnée upcyclé, qui rivalise de technicité, de qualité et de style avec les références du secteur.
CONCEVOIR LE BON PRODUIT
Pendant des mois, nous avons dessiné, prototypé, sourcé, testé. Différents concepts, différents matériaux ont été envisagés avant de valider le pilier du sac, les canots de sauvetage.
Copyright La Virgule
Ils équipent les voiliers et les navires de haute mer, sont un élément essentiel pour le marin, un gage de survie. Pour cela, les matériaux les plus techniques les composent. En France, ils doivent être révisés tous les 3 ans dans des centres spécialisés, et sont réformés tous les 15 ans. Ils sont conçus pour sauver des vies, mais qui pour les sauver eux de la destruction, de l’enfouissement?
Pas besoin de vous faire un dessin, on a mis le paquet pour convaincre les acteurs du secteur de nous faire confiance pour leur donner une seconde vie. Les premiers canots arrivent au bureau, et c’est évidemment l’effervescence. On déclenche le système de gonflage et ‘psccchhhhhhht’, le canot se déploie, il prend tout son volume. Du noir, du orange, des cordes, des grands morceaux de toile auxquels offrir une nouvelle vie.
Nous optimisons les découpes et les assemblages du sac, le produit prend forme petit à petit. Les prototypes font des A/R entre Lille et Chamonix pour valider les détails, les fonctions, les volumes. Rien n’est laissé au hasard. Du dessin à la machine à coudre, l’équipe fait grandir le projet chaque jour.
Pour le dos, nous sollicitons Quechua, qui nous envoie ses matelas de trek autogonflants défectueux. Le test est probant, le confort qu’ils procurent ne laisse aucune place au doute. Pour que le dos reste respirant, nous le doublons avec un mesh 3D, il n’est pas upcyclé mais c’est nécessaire au produit. Pour les doublures et les poches, nous utilisons les prototypes d’aile de kitesurf de chez F-One. Les toiles sont ultralights et amènent de la couleur dans le sac. Le passage piolet est fait en chutes de corde d’escalade de chez Petzl et avec des crashpads de chez Simond.
Chaque couture est testée, chaque composant passé à la loupe pour s’assurer que nous sommes dans la bonne direction et enfin… le sac est là!
DU PROTO À LA PROD
Trouver les bonnes usines a toujours été un challenge dans l’histoire de La Virgule, des confectionneurs qui soient compétents et surtout motivés pour relever les défis que nous leur proposons. Avec cette collaboration, la barre est encore un peu plus haute tant les attentes sont élevées.
Heureusement, nous avons fait la rencontre de Richard Dorgnon et de ses équipes. Chez MKM, ils sont spécialisés dans la fabrication de sacs à dos techniques avec un atelier en France et une usine en Slovaquie.
Il fallait certainement du courage pour dire oui à ce projet, et nous tenons à les remercier sincèrement de nous avoir fait confiance.
Copyright Quentin Iglesis
EMMENEZ LE PARTOUT AVEC VOUS
Il en a déjà vécu des aventures ce sac, et pourtant il ne demande qu’une chose, en vivre de nouvelles avec vous. Il porte de légères traces du passé, juste pour vous rappeler que ce n’est pas au vieux singe qu’on apprend à faire des grimaces.
Ce qu’on vous promet, c’est que ce sac est un projet d’envergure, un produit qui a mobilisé énormément de ressources intellectuelles, du courage et de la volonté. Le résultat, on en est très fiers, est au-delà des attentes du début.
On ne remerciera jamais assez tous nos partenaires, ZAG, MKM et évidemment D-Multiple qui a découpé et nettoyé tous les canots de sauvetage.
À ANTOINE
Tout projet naît de la volonté d’une ou plusieurs personnes. Si toutes ont compté dans ce projet, il y en a une en particulier qui aura marqué ce projet et qui nous manque tant aujourd’hui.
Antoine, tu étais devenu un ami pour nous, et on ne peut imaginer le vide que tu as laissé en partant, tant tu rayonnais et tu rythmais le quotidien des gens qui partagaient ta vie. Cet optimisme et cette simplicité, tu les as tout de suite transmis dans ce projet. Tu peux nous faire confiance, on a redoublé d'efforts pour que notre projet envoie du bois.
L'équipe La Virgule
Découvrez les meilleurs destinations bivouac en France pour tester le sac La Virgule X ZAG.