Une neige de plus en plus rare
C’est la question qu’on ne se pose pas forcément en chaussant nos skis mais qui pourtant devient de plus en plus préoccupante… Le centre de ressources pour l’adaptation au changement climatique affirme que nos montagnes sont les zones de notre belle planète qui se réchauffent le plus vite. Avec une augmentation de 2°C dans les Alpes et les Pyrénées françaises au cours du 20e siècle (contre 1,4°C dans le reste de la France), la neige se fait plus rare en dessous de 2000m. « Vers 2050, le manteau neigeux aura perdu 10 à 40 % de son épaisseur, en moyenne montagne, quelle que soit la concentration de gaz à effet de serre dans l'atmosphère ». Même si la neige de culture pourra nous aider quelques temps, à partir d’un certain seuil, elle ne sera plus suffisante pour remplacer la neige naturelle.
L’empreinte carbone d’une journée au ski
Notre participation au réchauffement climatique vient donc impacter directement notre sport favori. Parallèlement, notre sport favori possède une empreinte carbone assez importante sur notre planète. Un cercle qui n’en finit pas. Les stations de ski, symboles de vacances hivernales et de paysages magiques, soulèvent donc des préoccupations croissantes quant à leur impact sur l'environnement. Une étude réalisée par le cabinet Utopies en 2022 calcule l’empreinte carbone pour une journée au ski.Qui des canons à neige, des tireuses à bière de la Folie Douce ou du système informatique des remontées mécaniques pèse le plus lourd dans la balance ? Aucun des trois ! Le transport des skieurs constitue la première source d’émissions des gaz à effet de serre (GES), 52%. L’empreinte carbone du trajet en voiture ou en avion pour se rendre aux stations de ski représente donc un poids prépondérant accentuant ainsi le réchauffement climatique et ses conséquences sur les régions montagneuses.
L’étude met également en avant l’impact de l’aménagement des stations de ski sur notre planète (17% des émissions de GES). La construction d’infrastructures ainsi que les équipements et services en lien avec les activités touristiques amènent une transformation profonde du paysage montagneux.
D’autres aspects comme la consommation d’électricité ou encore la gestion des déchets participent à augmenter les GES et donc cette empreinte carbone des séjours en montagne. L'utilisation de canons à neige pour compenser le manque de neige naturelle, ainsi que le fonctionnement des remontées mécaniques et des bâtiments, engendrent une consommation considérable d'électricité. Pour ce qui est des déchets, l'afflux touristique durant la saison hivernale entraîne une production accrue de déchets, dont une partie n'est pas correctement gérée ou recyclée, menaçant les écosystèmes alpins fragiles. Une partie du surplus de ces déchets et même envoyé chez nos voisins Suisses afin d’être incinérés chez eux. On skie sur la tête…
Des solutions ?
Face à ces défis, des initiatives sont tout de même mises en place pour atténuer l'impact environnemental des stations de ski. Le transport représente une majeure partie quant à l’empreinte carbone d’une journée de ski. Une incitation à utiliser des modes de transport plus durables comme le train, le bus ou même le covoiturage peut donc être mise en place. En ne prenant plus l’avion et en réduisant au maximum l’utilisation de la voiture pour se rendre aux pieds des pistes, ce pourcentage (52%) pourrait diminuer drastiquement !
Comment se rendre sur les pistes en mode de transport plus durable ?
Mollow est un site qui vous permet de trouver votre itinéraire décarboné pour vous rendre dans votre station de ski préférée. On peut retrouver Les Arcs, la station est accessible en funiculaire après un voyage en train ou en bus, Les Trois Vallées, en bus depuis Bourg Saint Maurice ou encore Serre Chevalier en train de nuit depuis Briançon.
Le but étant bien évidemment de continuer à profiter de ces beaux paysages montagneux tout en les respectant. De continuer à réaliser vos plus belles descentes tout en ayant en tête que vous pourrez encore le faire longtemps.
Chez La Virgule c’est en créant des sacs upcyclés à partir d’équipements sportifs en fin de vie que nous participons à préserver ces belles vallées blanches. De quoi profiter encore de ces paysages sans laisser d’autre empreinte que celle de ses skis.